L’immobilier parisien a le blues, les Hauts-de-Seine se portent bien

Les agents immobiliers de la capitale française font grise mine. Entre désertion du centre et absence des acheteurs étrangers, les transactions se font plus rares. Ce manque d’intérêt débouche sur une baisse des prix. Désormais, on pourrait très bien passer à un prix moyen du mètre carré à moins de 10.000 €. Mais alors que Paname pleure, la petite et la grande couronne rient. Les prix de l’immobilier dans les Hauts-de-Seine, notamment, ont augmenté de 3,4 % en un an.

Les appartements parisiens tirent les prix à la baisse

À Paris, les vendeurs sentent toujours les effets des bouleversements que la pandémie de Covid a eu sur l’immobilier. Les délais de vente sont de plus en plus longs, le nombre de transactions conclues est dans une phase descendante. Cela dit, la situation est loin d’être alarmante. Sur un an, les prix de l’immobilier parisien ont reculé de 0,9 %. Bien entendu, l’étendue des dégâts varie en fonction des biens. Les appartements relativement grands ont par exemple baissé de 6,6 % dans le 5e arrondissement, l’un des plus touchés.

Ce problème n’est pas cantonné à Paris. Toutes les grandes villes européennes connaissent les mêmes tendances. À vrai dire, la Ville lumière fait partie de celles qui résistent le mieux sur le Vieux continent. De quoi consoler les propriétaires qui ont vu la valeur de leur bien baisser d’environ 1 % alors que l’immobilier national s’est apprécié en moyenne de plus de 5 %.

La banlieue en profite, notamment les Hauts-de-Seine

Avant la pandémie, le 92 était déjà une région de choix pour l’acquisition d’un appartement ou d’une maison proche de Paris. Les envies d’espace et d’air pur alimentées par les confinements n’ont fait qu’accentuer cette tendance de fond. Alors que l’immobilier de la capitale souffre, celui de la banlieue respire la grande forme.

En effet, le malheur des uns fait le bonheur des autres. De nombreux candidats acquéreurs dédaignent Paris pour se tourner vers l’herbe plus verte de la banlieue. C’est la Seine-et-Marne qui en profite le plus, avec une hausse des prix de 4,8 %. Dans les Hauts-de-Seine, les prix de l’immobilier ont progressé de 3,4 %.

Tendances durables ou passagères ?

Reste à savoir si ces nouvelles dynamiques du marché immobilier en Île-de-France vont persister. Lorsque les restrictions seront totalement levées, cette désertion des centres-villes va-t-elle se poursuivre ? Le phénomène va-t-il petit à petit se dissiper, ou va-t-on même assister à l’invesion de la tendance ? Tout dépendra des nouvelles habitudes en termes de télétravail, de l’adaptation des ménages qui ont fait la transition (perte des facilités de la ville face à la réalité de la vie, parfois idéalisée, loin de Paris). Les experts immobiliers ont des avis variés en la matière.

Cela dit, pour des départements demandés comme les Hauts-de-Seine, on ne doit pas s’attendre à de gros bouleversements. La Défense n’est pas prête de déménager, la qualité de vie de chuter. Investir dans un programme neuf à Garches ou à Boulogne-Billancourt devrait rester un bon investissement, peu importe les tendances générales de l’immobilier.